Il était l'espoir d'un peuple Thomas Sankara !

Qui se souvient de Thomas Sankara, ce jeune capitaine burkinabè qui prit le pouvoir en 1983, à 33 ans, et mourut assassiné ? Sa défense passionnée de l’Afrique et de ses capacités à se développer par elle-même ont marqué plusieurs générations d’Africains, au-delà des frontières de son Burkina Faso natal.

Plus de 30 ans après sa disparition, le personnage fascine par sa fraîcheur et par son verbe. Anti-impérialiste, révolutionnaire pragmatique, féministe et écolo avant l’heure : dans les imaginaires africains, le capitaine burkinabè occupe toujours une place un peu spéciale. Aux côtés de Nelson Mandela ou de Patrice Lumumba, il est entré au panthéon des héros africains qui fascinent toujours la jeunesse.

 

 Source : France24

Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako (Haute-Volta) et mort assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou (Burkina Faso), est un homme d'État anti-impérialiste, révolutionnaire, communiste, écologiste, féministe, panafricaniste et tiers-mondiste voltaïque, puis burkinabè , chef de l’État de la république de Haute-Volta, rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987.



Il est le président du pays durant la période de la première révolution burkinabè du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, qu'il finit par totalement incarner. Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, y compris en réprimant certains syndicats et partis d'opposition, une politique d'émancipation nationale, de développement du pays, de protection de l'environnement, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes. Il parvient à éradiquer la faim dans le pays, ce qui est salué par les instances internationales. Il a voulu également le changement du nom de la Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie « pays [ou « patrie »] des hommes intègres / honnêtes ».


Il est assassiné sur ordre de Blaise Compaoré — lors d'un coup d'État organisé avec l'aide soupçonnée de la France et de la Libye — lequel prend le pouvoir le 15 octobre 1987 et est condamné à perpétuité en 2022 pour ce meurtre. Le souvenir de Sankara reste vivace dans la jeunesse burkinabé mais aussi plus généralement en Afrique, qui en a fait une icône, un « Che Guevara africain », aux côtés notamment de Patrice Lumumba.

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.