Il était une fois le KARABELA

Connaissez-vous le « karabela », le tissu traditionnel haïtien ?

Si le madras est considéré comme le tissu par excellence des coiffes et tenues traditionnelles dans la caraïbe, en Haïti, nous avons un tissu emblématique, le « Karabela ». Ce tissu à la teinte bleu clair est tissé d’un fil indigo et d’un fil blanc qui lui donne cet aspect caractéristique de « jean délavé ».

Ce que nous appelons « karabela » n’est, en effet, rien d’autre que le tissu chambray d’origine américaine.

« A l’origine, le chambray était une toile de coton de la famille des batistes, produits à Cambrai au XVIème siècle dans le nord de la France. »

Source Wikipedia

«En Haïti, le “karabela” est principalement utilisé pour la confection des costumes traditionnels ou de danses folkloriques. Souvent ornée de broderies ou de dentelles, la robe karabela traditionnelle est composée d’une jupe large et d’un haut à col bateau avec volants. Ce costume traditionnel s’inspire des robes à jupons des femmes affranchies. Les hommes portent des chemises de style « guayabera » avec des motifs brodés ou peints à la main.

La robe Karabela a beaucoup évolué depuis que ce tissu aux “racines ouvrières” a été adopté par les paysans haïtiens vers les années 1940. Si la coupe de la chemise karabela n’a pas beaucoup changé, la robe karabela portée par les paysannes était, en effet, beaucoup plus simple, avec une jupe qui arrive aux genoux. On note déjà un style très travaillé avec l’ajout de biais rouges ou bleus qui seront repris sur les costumes contemporains.
Portée au quotidien, la robe Karabela n’était donc pas un « costume » mais exprimait avant tout un mode de vie. Nous déplorons, néanmoins, l’absence de documentation sur l’histoire de ce tissu en Haïti. En novembre 2016, l’exposition « Les costumes dévotionnels, pour une anthropologie du vêtement en Haïti » au musée du Bureau National d’Ethnologie de Port-au-Prince a été une étape importante pour une vraie réflexion anthropologique sur la “mode” en tant que patrimoine culturel en Haïti.
La mode haïtienne : entre tradition et modernité
La robe « karabela » a souvent été revisitée par les designers au fil des années. En Haïti, les stylistes Phelicia Dell et Maelle David, ont su lui donner une visibilité internationale. La chanteuse Princess Eud a également lancé une collection aux influences afro urbaines qui marie karabela et tissus africains.
Les tenues traditionnelles créées par la designer haïtienne Maelle David pour la délégation haïtienne aux JO2016 ont été classées troisième meilleur costume par Yahoo Style.
A Paris, Kecita Mod’l propose une version moderne adaptée au quotidien. On y retrouve l’inspiration traditionnelle avec les dentelles et la peinture à la main.
Nat’tricia Shop revisite également la jupe karabela en y ajoutant une touche de wax.
Un texte qui a profite de la contribution de https://blog.ayizana.com/wp/
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