L'histoire du tissu madras

L'histoire du tissu madras

Le madras est une étoffe à chaîne de soie et à trame de coton, de couleurs vives, originaire d'Inde.

C'est un tissu de fibres de bananier, puis de coton et de soie, aux fils de couleurs vives formant des carreaux ou des rayures.

Par extension, le madras  est un tissu coloré souvent porté par les femmes créoles , à partir de la colonisation européenne, au xvii siècle, de certaines terres comme la Guadeloupe, la Martinique ou la Guyane   par la France.

Ce coton léger, de texture simple, se froisse facilement. Il est tissé en plusieurs couleurs qui forment des carreaux ou des dessins, et sert surtout pour des vêtements courants.

 

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La naissance du Madras (le tissu bien-sûr, pas le curry…)

C’est au 17e siècle que le madras est né. Il était fabriqué à partir de fils de bananiers teints. Ce tissu était compliqué à conserver : les fils se cassaient très vite, et matière issue de bananier laissait une odeur particulière. C’est pourquoi peu à peu, les fils de bananier étaient mélangés à du coton, avant que celui-ci le remplace complètement dans la composition de ce tissu indien. Car oui, le Madras provient de la ville de Chennai, qui s’appelait anciennement … Madras ! Il s’agit de la capitale de l’état du Tamil Nadu. En effet, cet ancien village de pêcheur est aujourd’hui la 4e plus grande ville indienne !

Le madras dans la culture antillaise

Le madras fait son apparition aux Antilles lors de l’abolition de l’esclavage en 1848. Les colonies ont besoin de main d’œuvre et font appel aux indiens, qui l’emmènent avec eux. Les anglais ont le monopole du commerce en Inde au XVIIIe siècle : ils y envoient  des cotons pour les faire tisser à la manière des madras. Les français, quant à eux, font teindre et tisser le coton à Rouen, considérée comme la capitale française du madras.

Peu à peu, le tissu s’est démocratisé dans les Antilles en touchant d’abord les femmes blanches, puis les femmes noires. Guadeloupe, Martinique, Guyane, mais aussi des colonies anglaises comme Trinité-Et-Tobago, la Jamaïque, ou encore l’île Maurice : toutes l’ont adopté ! Les couleurs vives rouges, jaunes et vertes se prêtent parfaitement aux peaux noires et  ont une symbolique. La mosaïque des couleurs issues de ces mélanges illustrent l’histoire de la composition ethnique des sociétés créoles, qui ont connu un large métissage de populations. Le madras s’est ancré dans la culture antillaise et se fait porter en costume lors de jours de fêtes, lors de grandes occasions (bals, mariages, communions, baptêmes..). Souvent, le madras est orné de dentelle blanche.

 

 

Un chapeau symbolique : la coiffe créole. Quelle est sa signification?

La coiffe en madras était un symbole de dignité en Inde. Adoptée par les populations antillaises, elle est devenue un symbole de langage romantique.

  • une pointe signifie que l’on est cœur à prendre
  • deux pointes signifie que l’on est prise mais que l’on peut toujours essayer.
  • trois pointes signifie que l’on est mariée et que l’on ne compte pas avoir d’autres aventures
  • quatre pointes : mariée mais ouverte à un nouvel amant.

   

 

 

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