L'histoire du Carnaval Antillais #1jour1post #jour21

Le carnaval est un événement traditionnel et culturel qui se déroule tous les ans, généralement du premier dimanche de janvier (épiphanie) jusqu’à fin février lors du Mercredi des cendres. Cette fête traditionnelle antillaise est originaire du 17ème siècle, lorsque les colons catholiques français organisaient une fête avant le jeûne du Carême.

Aujourd’hui, les antillais célèbrent chaque année le carnaval, véritable moment d’expression et de célébration de leurs croyances, leurs couleurs et leurs traditions. Le carnaval aux Antilles est une fête dédiée à la fertilité et la fécondité.

Naissance du Carnaval :

Le carnaval antillais est apparu lorsque les colons débarquèrent en Martinique et en Guadeloupe au XVIIe siècle. Cette tradition païenne européenne voulait que les catholiques fassent la fête avant les restrictions du Carême.

Au début de l’esclavage, les esclaves n’avaient pas le droit de participer à ces réjouissances carnavalesques. Ils ne pouvaient que regarder au loin, les colons s’amuser lors des réceptions masquées se déroulant dans les habitations. Au fil des années, les esclaves décidèrent d’imiter leurs maîtres en se recevant dans leur quartier et en y intégrant, leur culture (masques, chants, danses, couleurs…) leurs croyances et leurs instruments de musique (tambour, ti-bois, cha-cha…).

 

Bien entendu, ce moment de liberté était accordé par le maître qui acceptait que ses esclaves réalisent des cortèges et défilés musicaux qu’à l’intérieur de la propriété. Jusqu’à l’abolition de l’esclavage, il était interdit aux esclaves de défiler à l’extérieur de la propriété de son maître.

Pour les colons, le carnaval était un moyen de mieux préparer l’abstinence du Carême ; pour les esclaves, il s’agissait d’une période permettant de se réapproprier leurs coutumes africaines sans contrainte.

 

Chaque année, chaque bourg définit un thème pour les déguisements. Tous les dimanches, ce sont alors des petits Zorro, Spiderman, papillons ou autres personnages fantastiques qui arrêtent les automobilistes ou qui ratissent les plages pour recueillir les contributions pour les jours gras qui marqueront la fin du carnaval.

Dès les premiers jours de janvier, les bourgs résonnent au son des tambours pour le défilé des enfants accompagnés de leurs instituteurs et de leurs parents.

 

Le dimanche avant Mardi Gras, l’événement gagne en ampleur. Vaval, le dieu du Carnaval, fait son apparition. C’est une marionnette (un bwabwa dans la langue locale) qui symbolise tous les moments pénibles de l’année passée.

Le mercredi gras (mercredi des cendres), le carnaval prend fin lorsque Vaval est brûlé pour la purification des âmes et pour éloigner tous les problèmes.

 

 La dernière grande "innovation" de notre carnaval sera l’arrivée des groupes à pied. Le premier à sortir est le Kanaval Bo Kannal (ancien nom de Tanbou Bo Kannal) en 1973. L’idée est alors de "casser" l’image folklorique du carnaval en renforçant son apport africain, grâce au retour en force du tambour. C’est ainsi qu’est créé le Kalenbwa, mélange de rythme traditionnel Kalenda et de musique Chouval Bwa. Un rythme qui enchante toujours le vidé à Fort de France en 2020.

 

Retour au blog

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés.