Il était une fois La Martinique...

La Martinique est conquise en 1794 par les Anglais qui empêchent l'abolition de l'esclavage. Récupérée par la France suite au traité d'Amiens, l'esclavage y est maintenu par Napoléon. Des esclaves se révoltent pour que l'abolition de l'esclavage s'applique sans délais, ce qu'ils obtiendront dès le 27 mai 1848.

Histoire de la Martinique | AZ Martinique 

Les petites Antilles auraient connu la présence de l'homme entre −10 000 et −5 000 mais il n'en existe à ce jour aucune trace.[réf. nécessaire]. Les plus anciennes traces d'êtres humains des petites Antilles se trouvent sur le site de Norman Estate à Saint-Martin et sont datées d'entre −2 400 et -1900 av. J.-C. (voir Amérindiens des Antilles). Les premières traces des Amérindiens à la Martinique ont été archéologiquement attestées du ier siècle.

Le peuplement de la Martinique est marquée par une rupture liée à l'éruption de la montagne Pelée en 295 qui aurait décimé ou tout du moins forcé à l'exil les populations de l'île.

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Les populations Arawaks reviennent aux alentours de l'an 400 et ce serait vers 600 que les populations dites « caraïbes » seraient arrivées à leur tour dans l'île.

Pour l'instant, on ne possède que peu de données sur les populations ayant occupé l'île entre le site de Vivé (vers 300) et l'occupation du Diamant (vers 800). La connaissance du néolithique antillais est encore très lacunaire, les études et les fouilles répondant aux critères modernes étant encore rares. Cependant, une thèse de doctorat3 a été soutenue en 2003 sur les premières occupations amérindiennes de la Martinique. Les tombes en conque de lambis dans les cimetières sont des témoignages amérindiens qui utilisaient la conque pour annoncer la mort.

On prête généralement cette découverte de la Martinique par les Européens à Christophe Colomb lorsqu'il accoste sur le site de l'actuelle commune du Carbet le 15 juin 1502 au cours de son quatrième voyage vers les « Indes ». Néanmoins, il semble admis que ce soit Alonso de Ojeda qui ait découvert l'île en premier lors de son expédition de 1499-15005,6. Elle figure sur la carte établie par Juan de la Cosa en 15007 et on la retrouve ensuite sur la carte d'Alberto Cantino (1502) sous le nom de Ioüanacéra ou Joanacaera8 (formé du préfixe ioüana = iguane et du suffixe caéra = île) c'est-à-dire l'île aux iguanes9,10.

Christophe Colomb avait entendu les Arawaks (Taïnos) parler de l'île lors de son passage à Hispaniola au cours de son deuxième voyage (ces propos sont rapportés par Pierre Martyr d’Anghiera). Pour les Amérindiens, l'île était peuplée exclusivement de femmes11. Ils l'appelaient Matinino, nom que Colomb traduisit par isla de las mujeres , « l’île aux femmes » et non l'île aux fleurs ainsi que l'affirment l’Encyclopædia Universalis ou la Britannica. Comme Colomb avait, par décret, le monopole des découvertes des nouvelles Indes, il privilégia Matinino à Joanacaera.

L'histoire de la Martinique est relativement récente en raison de la rupture coloniale et du recouvrement des données archéologiques après l'arrivée des Européens. L'île est habitée de façon intermittente par différents peuples amérindiens (Amérindiens des Antilles) jusqu'à leur quasi-extermination par les occidentaux à la suite de l'installation des Français en 1635. À partir des années 1670, la déportation massive d'esclaves noirs africains bouleverse une nouvelle fois la composition de la population de l'île. L'île prendra le nom de « Martinique », évolution de « Madinina », « Madiana » ou « Mantinino » employés originellement par les indiens Caraïbes1. L'histoire de la Martinique est marquée par les guerres d’influence entre empires coloniaux européens, l’évolution des activités agricoles, les catastrophes naturelles et une décolonisation par assimilation à la République française en tant que nouveau département.

 

La colonisation de la Martinique se fait aussi par l’instauration de missions religieuses dans la colonie. Les colonisateurs étaient accompagnés de missionnaires, ces derniers ayant pour objectif premier l’évangélisation des populations nouvellement colonisées. Dès le début de la prise de la Martinique par d’Esnambuc, l’entreprise religieuse est présente dans le processus de colonisation puisqu’il est accompagné d’un Père relevant de l’ordre des Capucins17. Par la suite, d’autres ordres religieux vont venir s’installer dans la colonie martiniquaise et ainsi mettre en place leurs missions s’inscrivant dans le processus colonial de la Martinique.

La spiritualité est un domaine important et moteur de la colonisation cherchant à faire naitre chez les individus nouvellement colonisés une culture et une conscience européenne en passant par l’évangélisation. C’est là, le rôle joué par les missionnaires, dans l’entreprise coloniale de la Martinique.

Des esclaves se révoltent pour que l’abolition de l’esclavage s’applique sans délais, ce qu’ils obtiendront dès le 27 mai 1848. 

Environ 23 000 Antillais et Guyanais partiront de Fort-de-France pour se battre en Europe durant la Grande Guerre de 1914-1918. La Martinique réclame dès 1938, par une résolution unanime, son assimilation en département français.

Après une première abolition ratée sous la révolution, abolition annulée par Napoléon et annulation confirmée au retour de la royauté, ce n'est que le 27 avril 1848 que Victor Schœlcher, alors sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies de la Seconde République, appose sa signature au bas du décret mettant officiellement fin à l'esclavage; l’article 5 de ce décret prévoit une compensation pour les colons, des indemnités furent donc accordées aux anciens propriétaires d'esclaves « ayant dû appliquer l’interdiction de l’esclavage » et ainsi perdre leur main d’œuvre gratuite (loi du 30 avril 1849).

Le 22 mai 1848 (date commémorative en Martinique), avant même l’application du décret, les esclaves martiniquais se révoltent et obtiennent l'abolition de l'esclavage par le gouverneur Claude Rostoland le 23 mai69.

En 1848, la population de Martinique comptait à la veille de l'abolition 121 130 habitants, répartis comme suit : 9 542 Blancs, 38 729 affranchis et 72 859 esclaves.

 

Le 20 décembre 1959, un banal accrochage entre un automobiliste métropolitain blanc et un motocycliste martiniquais noir déclenche trois jours d'émeutes à Fort-de-France, connues comme « les Trois Glorieuses », en référence aux trois journées révolutionnaires parisiennes de juillet 183076. Ces émeutes font 3 victimes - trois jeunes gens, tués par les forces de l'ordre (Christian Marajo, Julien Betzi et Edmond-Eloi Véronique dit « Rosile » âgés respectivement de 15, 20 et 21 ans76) - et ébranlent durablement les Martiniquais. Il s'agit de la première grande crise qui intervient après la départementalisation de 1946.

Juridiquement, le Conseil d’État considère dans un avis de 1947 que : « les départements algériens sont des départements d'outre-mer ». Dans le cadre d'un appareil répressif plus vaste dans un contexte tributaire de l'effervescence des évènements d'Algérie, le 15 octobre 1960 est prise l'ordonnance Debré qui autorise les pouvoirs publics français à procéder à l'exil forcé en métropole des fonctionnaires de l'Outre-Mer soupçonnés par le pouvoir gaulliste d’encourager à la subversion et à l’agitation anticolonialiste par leur prises de position. Cette ordonnance, condamnée par le Conseil d'État, ne sera abrogée que le 10 octobre 1972.

 

Projet de valorisation culturelle et patrimoniale :
Dans les années 2000 est lancé par la président du conseil régional de la Martinique Serge Letchimy un projet de valorisation culturelle et patrimoniale de la Martinique, dirigé depuis 2011 par l'écrivain Patrick Chamoiseau notamment à Saint-Pierre et aux Trois-Îlets.

Il vise à faire participer les Martiniquais au balisage mémoriel de leur île pour se réapproprier leur espace et leur histoire (amérindienne, esclavagiste et coloniale).

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